A moins que vous viviez dans une grotte, vous avez sans doute entendu parler de l’Intelligence Artificielle ces derniers mois. Mais savez- d’où elle vient ? Et surtout ou elle va ? Dans cet article, je vais essayer de répondre à cette question de la plus simple des manières possible sans rentrer dans un jargon compliqué.
Un parcours en 4 temps
Dans le parcours de l’IA, on peut identifier quatre grandes phases qui ont marqué son évolution jusqu’à son état actuel. Chacune de ces phases est caractérisée par des avancées significatives et des progrès dans la capacité de l’IA à simuler la pensée humaine. Voyons voir chacune de ces phases.
Phase 1(1956-2011) : Machine à Calcul (1956-2011)
S’étendant de 1956 à 2011, la première phase, repose sur des programmes traditionnels où les algorithmes sont programmés manuellement. L’IA est alors conçue comme une supercalculatrice, capable de traiter rapidement de grandes quantités de données. L’exemple le plus célèbre de cette étape est la victoire de l’ordinateur Deep Blue de Microsoft sur le champion du monde d’échecs, Garry Kasparov, en 1997. Cependant, à ce stade, l’IA reste essentiellement une machine à calculer, loin de la pensée humaine.
Phase 2 (à partir de 2012) : Machine à identifier
La deuxième phase débute vers 2012 avec l’avènement du Deep Learning. Pour la première fois, des programmes dépassent les capacités humaines dans des domaines tels que la reconnaissance visuelle. L’introduction de la représentation visuelle marque une avancée majeure, mais l’IA reste essentiellement une machine de calcul améliorée, capable de reconnaître des images et des perceptions.
Phase 3 (à partir de 2022) : Machine à générer (Chat GPT, Midjourney, etc.)
La troisième phase est représentée par des IA génératives telles que ChatGPT. Contrairement aux phases précédentes, ces IA ne se limitent pas à calculer ou à reconnaître des représentations, mais elles sont capables de mémoire et de génération d’idées, d’images ou de vidéos. Elles peuvent ainsi fournir des réponses variées en fonction des demandes, ce qui marque un pas vers une pensée embryonnaire. Jusque là, nous sommes toujours dans le domaine des IA faibles capables de réaliser certaines tâches auparavant réservées aux humains.
Phase 4 (Futur ?) : La conscience de soi
Que l’on soit pour ou contre, la quatrième phase, encore à venir, vise l’apparition d’une conscience artificielle. Il s’agit d’une IA forte, capable de produire un comportement intelligent, d’éprouver des émotions et de comprendre ses propres raisonnements. Cependant, cette phase soulève des défis éthiques et sociétaux majeurs, notamment en ce qui concerne la coexistence avec l’humanité. Si vous avez lu mon roman, vous savez que c’est ce point qui m’intéresse fortement. Je suis très concerné par l’éthique de l’IA et du progrès technologique en général. D’aileurs, je suis en train d’écrire un essai traitant du sujet…
Quel avenir pour l’IA ?
Malgré ces avancées, l’IA actuelle reste limitée par son incapacité à être créative. Contrairement à l’intelligence humaine, qui peut faire des découvertes inattendues grâce à l’observation, à la réflexion et même au hasard, l’IA se conforme généralement aux consignes initiales et ne peut pas encore rivaliser avec la créativité humaine dans la résolution de problèmes complexes ou la découverte de nouvelles idées. Bien que l’IA ait parcouru un long chemin depuis ses débuts, elle reste encore loin d’égaler pleinement la pensée humaine en raison de son manque de capacité créative et de conscience de soi. Cependant, vu le développement fulgurant des recherches sur l’IA, arriverons-nous à la réguler assez pour servir l’humanité au lieu du contraire ? La question mérite d’être clairement posée pour le bien des générations futur, car comme le rappelle cette magnifique phrase d’Edmond About, « Nous sommes les héritiers de tous ceux qui sont morts, les associés de tous ceux qui vivent, la providence de tous ceux qui naîtront. »
Komlavi GOG
